I WANT TO BE A PART OF IT

Bonjour à toutes et tous, curieux de passage ou fidèles de la première heure.

Sentez vous libres de poster des commentaires en bas de chaque article, simple témoignage, critique, conseil.

En prime une petite sélection musicale pour accompagner la lecture, à écouter en mode aléatoire c'est plus sympa :


dimanche 29 septembre 2013

Road-Trip : 2 août 2013 : Au revoir Nebraska, bonjour Kansas

Nous nous réveillons en un seul morceau. La tornade annoncée hier s'est finalement transformée en un orage violent. Les gens du coins semblent habitués, et n'en discutent même plus. 
Le New Victorian Inn de Kearney est un hôtel agréable malgré son emplacement en pleine zone commerciale adjacente à une route fréquentée.

Le petit déjeuner est complet, le buffet bien présenté. Quasiment tous les matins depuis de notre départ j'ai mal au cœur en voyant des femmes, parfois des hommes, d'un âge avancé, s’affairant à débarrasser les tables, vider les poubelles, passer un coup de serpillère, refaire du café, remplir les pichets de laits, de jus de fruits...pour des clients qui les calculent à peine. Ces personnes devraient couler une retraite paisible depuis bien longtemps, mais ne peuvent tout simplement pas se permettre ce "luxe".

Nous avions décidé de faire étape à Kearney afin de visiter le musée de voitures classiques, ce que l'on a fait hier, mais aussi afin de visiter le "Great Platte River Road Archway", un musée qui a la particularité de se trouver dans une arche enjambant l'autoroute 80.



L'endroit est intéressant et retrace l'histoire de la région depuis l'installation des pionniers au succès de la Lincoln Highway, en passant par la construction des chemins de fer. 
Dotée de décors soignés, de témoignages sonores, de films...la visite est didactique. Il faut toutefois posséder un niveau d'anglais suffisant car les audioguides ne sont pas disponibles en français. La direction du musée y travaille.



Avant de prendre la route vers le Kansas, nous nous arrêtons au fast food du coin dans lequel nous avons la bonne surprise de tomber sur un jeune serveur, Ary, qui s'est mis en tête d'apprendre le français en autodidacte, grâce à internet. Hélas, vu la file qu'il y a derrière nous, nous n'avons pas le temps de discuter davantage avec lui. Dommage, on aurait aimé connaître ses motivations.

Nous voilà partis pour un peu plus de 4 heures de routes toutes droites et peu fréquentées, tantôt vers le Sud, tantôt vers l'Est. Comme il est impossible de tenir une station radio plus de 10 minutes, nous enchainons quelques cd.




Manhattan, où nous passons la nuit est une ville jeune et dynamique, siège de l'Université d’État du Kansas. C'est une ville étape dans notre périple. Nous avions donc pris la décision de flâner en chemin afin d'arriver à l'hôtel en fin de journée. Et c'est ce que nous avons fait. J'adore qu'un plan se déroule sans accrocs.

Malgré notre mésaventure gustative de la veille au soir à Kearney où, disons le clairement, Tripadvisor nous a littéralement déconfié, nous ré accordons notre confiance à ce site internet.

C'est frappant de voir le panel de cuisines variées qu'offrent les villes universitaires. Question d'ouverture d'esprit certainement. Et ça fait du bien d'avoir plus de choix que poulet pané, hamburger, et poisson-chat...

C'est décidé, ce soir ce sera un restaurant bar à vins qui a l'air plus que convenable. Un peu plus cher que les autres, mais vu l'expérience d'hier, on a envie de se faire plaisir.
Après avoir essuyé une averse aussi soudaine que violente, nous y voilà, au restaurant 4 Olives.



Les mets proposés sont alléchants, quant à la carte des vins, tout simplement incroyable. On hésite un instant à faire péter la bouteille de Bourgogne à 4000$, avant de se souvenir qu'on a pas gagné à la loterie nationale.
Le service est impeccable, les clients parlent à voix basse, alléluia, et la cuisine est formidable. Elo se lance dans la dégustation d'un saumon qui ne lui résiste pas longtemps, quant à moi je tente le risotto aux asperges accompagné de dès de bœuf certifié du Kansas. Le genre de viande qui se découpe au couteau à beurre, voire à la petite cuillère.
A ma question un peu chauvine de savoir si le chef est français ou s'il est diplômé d'une école française, la serveuse me répond fièrement : Le chef est américain et autodidacte. Tiens prends ça dans les gencives Aurélien, y a pas que les français qui savent cuisiner!

C'est donc le cœur léger et l'estomac plein que nous regagnons notre hôtel.
Demain, nous prenons la direction de Coffeyville, au sud de l’État, via la route 177 qui promet encore des paysages magnifiques.


lundi 23 septembre 2013

Road-Trip : 1er août : De retour dans le Nebraska par la Lincoln Highway

Dis donc mais c'est Byzance en ce moment ! On enchaîne les nuits calmes et silencieuses ! pourvu que ça dure !

Du coup, bien reposés et ravis d'avoir pris notre petit déjeuner sur la terrasse de l'hôtel, sous un soleil doux, nous décidons d'aller refaire un petit tour dans le centre-ville de Winterset, flâner dans les boutiques et prendre en photo la maison qui a vu naître John Wayne.

Maison natale de John Wayne - Winterset, Iowa

Après avoir mis cap à l'Est ces derniers jours, nous repartons vers l'Ouest, direction le Nebraska, pour notre troisième incursion dans cet État. 
Pour ce faire, nous empruntons la route US30, surnommée "la Lincoln Highway".




A peu près tout le monde connaît la "Route 66" et a peut-être déjà entendu parler de la "Dixie Road", la "Going to the sun road"...En revanche, la Lincoln Highway est largement moins connue.
Il s'agit pourtant de la première route transcontinentale américaine, construite en 1913 et s'étirant de New York à San Francisco sur environ 5400 kilomètres, traversant 13 États à l'origine, puis 14 à la suite de la réalisation d'une boucle  passant par la Virginie Occidentale.

Plan de la Lincoln Highway

A l'instar de la route 66, la Lincoln Highway est tombée en désuétude au fil du temps et des constructions d'autoroutes. Elle ne doit finalement son salut qu'à quelques nostalgiques et passionnés qui se sont donnés rendez-vous cette année pour fêter le centenaire de leur route favorite. 

Certaines personnes ne comprennent pas l'attachement des américains à une bande d'asphalte. L'erreur est dans leur raisonnement. Car il ne s'agit en aucun cas d'une simple route, mais de tout un art de vivre, la fameuse "American Way of Life". Cette façon de vivre en prenant son temps, lors de vacances en famille, à la découverte de paysages sublimes, de nuits en caravane ou sous tente, de cinémas de plein air, de belles voitures, de diner dans lesquels des serveuses à la voix nasillarde et à la bouche remplie de chewing-gum vous ramènent vos hamburgers, frites et milkshakes, juchées sur des patins à roulettes. Je stéréotype un peu...à peine.



Le rassemblement du centenaire de la Lincoln s'est déroulé quelques semaines avant notre passage sur la route, il n'y a donc plus beaucoup d'activités. Pour être honnête, le chemin est assez monotone. 

Nous finissons par passer devant un garage délabré devant lequel quelques vieux pickup sont en train de rouiller. Nous nous arrêtons. Malgré l'écriteau "ne pas franchir", je décide de m'approcher des véhicules. Ils sont dans un bien triste état.

Comme par hasard, le couple propriétaire décide pile à ce moment là de rentrer des courses. Je me dis que je vais devoir me confondre en excuse et vais encore passer pour un indiscipliné de français.

En fait pas du tout, le propriétaire, un monsieur d'un âge bien avancé se dirige vers moi le sourire aux lèvres, tandis que sa femme regagne leur maison. Nous entamons la conversation. J'articule et parle fort car l'homme entend mal malgré son appareil auditif. Après lui avoir un peu raconté la raison de notre présence sur l'US30 et assuré que mon niveau CM2 en mécanique m'interdit d'acheter des épaves pour les retaper, il me raconte un peu son histoire, puis celle du garage qu'ils ont racheté par nostalgie, après le décès des deux premiers propriétaires, deux frangins génies de la mécanique qui faisaient des miracles de leurs mains. Il me confirme que nous aurions du passer début juillet, pour la fête nationale américaine qui a vu un regroupement considérable de vieilles voitures du monde entier et de gens de tous âges et de toutes les contrées. Hélas, on ne peut être partout.



Nous prenons congé de cet homme attendrissant, et continuons notre chemin sur la Lincoln Highway. La portion de route que nous empruntons longe une voix de chemin de fer. Nous passons des trains de marchandises longs de plusieurs centaines de mètres, à l'allure pataude mais sacrément puissante. Leurs coups de sirènes intempestifs me font sursauter à chaque coup et manquent de me filer la jaunisse. Forcément Élodie, avec sa tension à un chiffre, se fout de ma tronche...

Arrivés à Kearney, ville étape pour ce soir, nous profitons du temps que nous avons devant nous pour visiter le musée Classic Car Collection, qui comme son nom l'indique héberge 177 voitures anciennes, dont 131 appartiennent au même propriétaire, qui les achète en ruine pour une bouchée de pain et les retape intégralement. Si vous rêvez de posséder une voiture de ce type, ce musée est une étape obligatoire, car la majorité des modèles exposés sont à vendre.

Hélas pour nous, il n'y a ni Ford F1, ni Ford F100, ni même de Chevy 3100.
Naturellement ce musée ne s'adresse qu'aux passionnés. Si les voitures anciennes vous laissent de marbre, passez votre chemin.

  


Bon, on rigole on rigole, mais va peut être falloir penser à manger maintenant ! Un regard furtif sur Tripadvisor et nous prenons confiant la direction d'un restaurant italien, classé 2ème meilleur établissement sur 34, le Trattoria Flippin' Sweet.

Catastrophique ! Il n'y a pas d'autres mots. Un établissement sans âme, une déco à gerber partout, un brouhaha insoutenable, de la bouffe de merde et pour couronner le tout, l'établissement ne sert pas d'alcool. Non mais on se fout de qui là ? C'est le rassemblement du corbeau ou bien ? Seul le serveur arrive à sauver un peu le tableau d'une fin de journée qui s'annonçait pourtant bien. 

De retour à l'hôtel, les chaînes de télé locales nous annoncent que de violentes tempêtes avec risque de tornades sont à l'approche et prient les populations de prendre leurs dispositions. Voilà qui parachève en beauté une soirée de merde.

jeudi 19 septembre 2013

Road-Trip : 31 juillet : Sur la route de Madison

La nuit que nous venons de passer dans ce B&B d'Amana Colonies est certainement la plus calme et silencieuse depuis le début de notre séjour. En plus, par bonheur, le soleil et la chaleur sont de retour.

Nous attaquons la visite du hameau principal de la colonie, composé de jolies maisons, de boutiques d'art, de cafés. Il y en a pour tous les goûts et les vendeurs et vendeuses sont très agréables et entrent facilement en contact avec les clients, tout en douceur. 

Vu que nous avons un peu trainé ce matin, l'heure de déjeuner est vite arrivée. Nous décidons donc de manger au Ronneburg Restaurant, une taverne allemande.


Nous commandons fort logiquement des saucisses faites maison, du choux et une salade de pomme de terre, ainsi qu'une bière trouble issue de la brasserie de la colonie.
Malheureusement, ça ne casse pas des barreaux de chaises. La bière est excellente, le choux et les patates sont corrects, mais les saucisses ne sont pas terribles. Dommage, c'est un peu la base du plat quand même...Ca ne vaut pas le restaurant Heidelberg de New York, encore moins la choucroute de ma grand-mère.

Il est temps de lever le camp et prendre la route de Winterset. Le nom de cette ville ne sonne pas forcément aux oreilles de tout le monde, et pourtant : elle a vu naître et grandir John Wayne et a accueilli le tournage du film "Sur la route de Madison" réalisé par Clint Eastwood, adapté du roman de Robert James Waller.

La destination est relativement proche, à trois heures de route. Nous décidons donc d'emprunter les chemins des écoliers plutôt que les quatre voies. Une fois n'est pas coutume. Nous circulons tranquillement entre les champs de maïs et les collines verdoyantes, pour finalement arriver à notre hôtel en milieu d'après-midi.



Comme nous ne sommes là que pour une nuit et que nous ne sommes pas venus pour saler les harengs, nous repartons tout de suite, en direction de la maison ayant servi au tournage de "Sur la route de Madison". Vous l'aurez compris, le thème de la journée est : "Sur la route de Madison", bien vu l'arbre en boule.

Les routes dans les parages sont rectilignes, perpendiculaires où parallèles les unes aux autres et pas forcément bitumées. Par prudence, et afin de ne pas respirer des tonnes de poussière, nous fermons les vitres de la Huyndaï et allumons un peu la clim. C'est efficace, mais on se sent moins libres.

Après quelques minutes, nous y voilà. La maison de Francesca (Meryl Streep) est là, au loin, inaccessible. Il y a quelques années, un petit malin y a foutu le feu. Depuis la maison et la propriété ont été rachetés par un couple qui s'est mis en tête de la rénover. Merci à eux.
Durant la phase de travaux, le site est protégé et on ne peut pénétrer, sauf à appliquer le "pas vu pas pris".


Garés près de nous, trois personnes immatriculées dans l'Iowa et originaires du coin nous confirment que les travaux avancent bien. De fil en aiguille nous finissons par leur décrire notre road-trip de trois semaines. Ils semblent intéressés, mais perplexes : "Il y a tant de choses à voir aux Etats-Unis, qu'est ce que vous êtes venus foutre dans l'Iowa ? A cette phrase, souvent posée depuis le début de notre séjour, la réponse est toujours la même : un besoin d'authenticité. L’Amérique se divise en deux parties : Les côtes Atlantique et Pacifique, et les autres États. Et il n'y a que très peu de communes mesures entres les deux.

Après cette petite halte, un peu frustrante tout de même, car on aurait aimé s'approcher davantage de la demeure, nous nous dirigeons vers le pont "Holliwell" que l'on aperçoit dans le films.

Le pont Holliwell

Nous sommes surpris d'être les seuls sur le site car on s'attendait à voir beaucoup de curieux, de touristes, de nostalgiques. Rien de tout cela, juste nous, la rivière, les herbes hautes, le pont...et ces empaffés de moustiques !

Forcément, nous prenons des photos du pont, sous tous les angles, sans nous, puis avec nous, histoire de nous remémorer cette journée lors de nos vieux jours.

Il y a 5 autres ponts à voir dans le coin, mais pas forcément situés dans le même périmètre. Il va donc nous falloir choisir. Et comme on réfléchit mieux le ventre plein, nous reprenons la route du centre ville de Winterset et plus particulièrement le Northside Café. Une scène du film, dépeignant bien l'ambiance parfois délétère des petites villes de campagnes dans lesquelles les bruits se répandent à la vitesse d'un cheval au galop, a été tournée dans cet établissement. Depuis, rien n'a bougé.

Scène du film "Sur la route de Madison" au Northside Café

Nous ne sommes pas nombreux, seules deux autres tables sont occupées. Après avoir passé la commande, je demande à la serveuse, pas surprise, si le tabouret situé à 1 mètre de moi est bien celui sur lequel Clint Eastwood s'est assis pour la scène du film. Elle me le confirme. C'est exactement ce tabouret, il n'a pas été changé.

Je me lève, m'approche du tabouret en question et y pose délicatement mon séant. Élodie prend deux ou trois clichés et soudain, je réalise que je suis assis à l'endroit exact où l'une de mes idoles s'est assis il y a de cela 18 ans. Les larmes me montent aux yeux, j'arrive à peine à les contenir, suffisamment tout de même pour ne pas ressembler à une groupie de Justin Bieber.

Le siège sur lequel Clint Eastwood s'est assis, le 4ème en partant de la porte d'entrée.

Le soleil commence à décliner, teintant les maisons du centre ville de couleurs chaudes et mettant en relief les bâtiments de briques rouges. Voilà un endroit agréable, dans lequel il doit faire bon vivre.

La ville de Winterset, au soleil couchant

Avant que la nuit ne tombe, nous tenons absolument à voir le pont Bozeman. Il n'est pas tout près et le chemin pour y arriver est chaotique. Le jour est tombé très vite, plongeant le pont et son décor naturel dans la pénombre. C'est l'heure à laquelle les chauves-souris sortent et vous frôlent en un vol frénétique et désordonné. Les oiseaux chantent leurs dernières notes de la journée, rivalisant avec les stridulations des grillons qui se frottent les pattes à la lumière des lucioles.

Le pont Bozeman, plongé dans la pénombre.

Dans ce tintamarre, nous parvenons tout de même à prendre quelques clichés, qui certes, ne passeront pas à la postérité, mais qui nous rappelleront une journée merveilleuse.

lundi 16 septembre 2013

Miss America 2014 : comparaison et coup de gueule

Le problème des réseaux sociaux, c'est que même les cons peuvent faire entendre leur opinion. 

Dimanche 15 septembre a eut lieu l'élection de Miss America. Intrigués nous nous sommes laissés prendre au jeu, histoire de comparer un peu leur mode de fonctionnement et le nôtre. Et bien sans chauvinisme aucun, l'organisation version US est un tantinet brouillonne et manque singulièrement de glamour et de classe.

En revanche, au niveau des Miss, c'est le contraire.
J'adore nos Miss françaises, qu'elles soient version Geneviève de Fontenay ou version Endemol, mais elles ne font pas le poids par rapport aux Miss américaines.

Je ne parle pas du physique. Aux États-Unis, à moins que je ne me trompe, il ne semble pas y avoir de critère de taille, les tatouages sont autorisés, les seins refaits aussi (là encore je n'ai pas l’œil suffisamment entraîné pour l'assurer). Et nous sommes au royaume du ventre plat, abdos saillants !

Ce qui change radicalement ce sont les aptitudes des concurrentes. 
Les Miss américaines ont toutes un talent qu'elles doivent dévoiler pendant la soirée d'élection, seule sur scène. Et le niveau est plus qu'honorable :
Danse indienne digne des meilleurs films de Bollywood, danse irlandaise façon Riverdance, violon classique, chants...et pour une miss, juste une petite interprétation de Nessun Dorma car elle ne pouvait démontrer sa principale aptitude, le tir à l'arc, pour des raisons de sécurité. En apothéose, Miss Floride nous gratifie d'une démo de twirling malgré des ligaments déchirés.



S'ensuit une série de questions tirées au sort par les 5 finalistes. Comme ça, de but en blanc, sans préparation, elles sont invitées à donner leur avis, si possible ferme et honnête sur des sujets du style :

Que pensez vous de la prestation "osée" de Miley Cyrus lors des derniers MTV Music Awards ?
oh la question piège en Amérique!

Est-ce de la responsabilité des USA d'attaquer la Syrie pour utilisation d'armes chimiques ? 
Sujet qui fait débat dans les chaumières américaines.

Julie Chen, présentatrice américaine célèbre, a-t-elle eut raison de recourir à la chirurgie esthétique sur ses yeux pour faire moins asiatique ?
Question posée à Miss Californie, d'origine asiatique...

Que feriez-vous pour combler le fossé qui se creuse entre les blancs et les noirs malgré que Barack Obama soit président ?
Euh...

Paye tes questions. Et les miss de répondre avec conviction, tentant de s'affirmer sans trop heurter la susceptibilité des uns ou des autres. Il faut veiller à ne pas déplaire à la moitié d'un électorat potentiel.

Après un processus d'élimination, deux Miss sont finalistes : Miss Californie d'origine asiatique, et miss New York d’origine indienne.
Roulement de tambours, on sert les fesses tellement le suspens est intense...
Miss America 2014 est...Miss New York !
Bon là on vous passe les simagrées en tout genre de la Miss fraîchement élue, bouche béante et fausses larmes, les félicitations des autres Miss qui ont en fait juste envie de la dézinguer, et la tronche de la Miss sortante qui, arrivée en fin de règne comprend qu'elle va retourner à l'anonymat.



Bien sûr cette élection n'a pas manqué de susciter l'indignation de crevures consanguines, (Florilège).  Les mêmes qui voudraient que les présidents soient tous blancs, républicains et pratiquants, que les quaterbacks et les champions de golf ne soient pas trop bronzés...Ceux là même qui ont séché les cours de géo et d'histoire à l'école mais qui ouvrent quand même leur gueule. Enfin ceux là même, amnésiques, qui oublient qu'au regard de l'histoire américaine, vieille de même pas 400 ans, ils ne sont pas plus américains que les autres ethnies, les seuls ayant le droit de se revendiquer comme tel étant les amérindiens. Bref tous ces crétins dégénérés dont la seule préoccupation dans la vie est d'attendre la sortie de prochain pick-up Dodge et dont la décision quotidienne la plus ardue est de choisir entre une cuite à la Bud ou à la Miller ? chasse à l'arc ou au fusil ?
Je pense tout simplement qu'il faudrait retirer tous les droits à ces mécréants, surtout celui de se reproduire, pour ne leur en laisser qu'un seul : celui de FERMER LEUR GUEULE !

dimanche 15 septembre 2013

Road Trip : 30 juillet : Une virée dans l'Iowa

Il y a maintenant une semaine, lors de notre première incursion dans le Nebraska, nous avions emprunté la route US20 entre Fort Robinson et Chadron. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle nous avait enthousiasmé. 

C'est donc avec plaisir que nous la retrouvons ce matin, à la sortie de Sioux City. Plaisir hélas de courte durée, car par ici l'US 20 est une 4 voies, qui prend bien soin d'éviter les villes, villages et hameaux pour tracer au milieu des champs de maïs. Comme nous avons pas mal de route à faire aujourd'hui, nous nous en contentons.




Avant de bifurquer vers le Sud et la colonie d'Amana, nous nous dirigeons vers l'Est et la petite ville de Dyersville. Sur le trajet, à plusieurs reprises, nous sommes survolés en ras-motte par de petits avions qui répandent quelques substances sur les champs de maïs qui s'étendent à perte de vue. Une impression de "La mort aux trousses" d'Hitchock.

Après quelques kilomètres nous voici arrivés à Dyersville, Iowa. C'est en périphérie de cette ville que le tournage du film "Jusqu'au bout du rêve" s'est déroulé. Alors, "sommes nous au paradis ? Non, nous sommes en Iowa !"

"Jusqu'au bout du rêve" est un film de Phil Alden Robinson, avec entre autres : Kevin Costner, Ray Liotta, James Earl Jones et Burt Lancaster. 



En prévision de notre passage, nous l'avons visionné il y a peu, ce qui n'a fait que renforcer notre envie de faire une halte dans cet endroit.
Nul besoin d'être un fan de baseball pour apprécier le film. On se laisse prendre au jeu, se demandant parfois jusqu'où le réalisateur veut nous emporter...il mène bien sa barque. On est dans le sentimental sans toutefois verser dans la mièvrerie.

Le terrain de baseball construit au milieu des champs est toujours là, entretenu par des passionnés. L'ancien propriétaire a vendu le domaine pour s'installer en ville et un couple a racheté le site. Intelligemment, ils n'ont pas cédés à l'appel des sirènes du tourisme, et trouver l'endroit se mérite : Pas de panneaux directionnels fluo ou de publicités gerbantes à proximité de la ville.

Malgré le crachin qui tombe encore aujourd'hui, deux ou trois familles sont là en visite, et frappent quelques balles, se photographient au pied des gradins, à l'orée du champ de maïs. Une petite ambiance familiale qui fait du bien.

 

Après avoir fait nos emplettes de bons touristes en goguette, nous remontons en voiture, et prenons la direction Sud. Lors de la préparation de notre road-trip, nous avons appris qu'au beau milieu de l'Iowa s'était établie depuis 1855 une colonie d'allemands piétistes.
Celle-ci, répartie sur 7 hameaux, vit de nos jours principalement de l'agriculture, de l'artisanat et du tourisme. Curieux, nous y avons réservé une chambre dans un bed and breakfast. 

C'est en fin d'après-midi que nous arrivons dans la colonie d'Amana. La gérante du B&B, qui nous a prévenu qu'elle ne serait pas là à notre arrivée, nous a réservé la chambre du rez de chaussée : spacieuse, propre, aménagée à l'ancienne, bois, broderies et napperons.
Après avoir vidé le coffre de la Huyndai de son contenu, et nous être installés, nous reprenons la route pour trouver un endroit où dîner. Il est 20 heures, les brasseries allemandes de la colonie sont déjà fermées.

La colonie d'Amana

Il n'y a pas grand chose dans les environs. Aussi, après 20 minutes sans avoir croisé d'enseigne allumée, nous atterrissons au Angle Inn, il faut bien l'avouer, un peu sur la défensive.
Le local n'a pas de fenêtres, tout au plus une ou deux lucarnes, et la devanture est à peine éclairée, juste assez pour distinguer deux ou trois pick-up boueux garés face à l'entrée. On rentre.

Le Angle Inn. Cette photo n'est pas de nous. En juillet nous n'avions pas la neige...

Avez-vous déjà ressenti, en pénétrant dans un endroit inconnu, cette sensation que le monde se met en pause, que la terre s'arrête de tourner, que la musique du juke-box se met sur off et que les quelques clients présents sont soudain pris d'un silence inquiétant et d'un torticolis général qui fait tourner leurs têtes toutes dans la même direction, c'est à dire la votre ! Unique ! Pour un peu on entendrait les mouches péter.

Décontractés, nous lâchons un "Salut" du plus bel effet mais qui ne trouve pas l'écho escompté. Vaille que vaille, nous avançons, et nous installons à une table qui après mûre réflexion se trouve un peu loin de la sortie....et un peu près des toilettes. Choix curieux.

Petit à petit la vie du bar reprend son cours, conversations de comptoirs sur fond de musique country. Les murs sont placardés d'affiches sur lesquelles la patronne du bar se demande, après la loi sur l'interdiction de fumer dans les lieux publics, quelle prochaine liberté le gouvernement va encore bien pouvoir leur retirer. Sa maison jouxte le bar, partageant une cuisine commune, en faisant ainsi un lieu public. Résultat, elle n'a même pas le droit de fumer dans son propre salon

Pas vraiment d'humeur à tenter le poisson, nous commandons un cheeseburger, une pizza, un coca et un litre de bière Sam Adams. J'ai soif.

Sam Adams

Il est des moments où l'on se souvient que nos parents nous ont appris à ne pas se fier aux apparences. Nous y voilà, en plein dedans. Le repas que nous prenons est un des meilleurs depuis le début de notre séjour, produits frais, cuits à point, sans gras qui dégouline le long des phalanges...Quelle bonne surprise !
En prenant connaissance de l'addition, je manque de m'étouffer avec ma dernière gorgée de bière : 15$ pour tout ce qu'on s'est empiffré, ce qui fait un peu plus de 5 euros par personnes. On recompte, tout est bien là. 3 euros le litre de Sam Adams, qui dit mieux

Ravis de notre sort, nous rentrons vers la colonie, guidés par les lucioles qui bordent la route.

La nuit est calme, le marchand de sable pas encore passé. 
Moment idéal pour fumer la pipe, celle que j'ai acheté un euro dans une station essence de Scottsbluff la semaine dernière, fabriquée dans un épi de maïs séché . Ça paraît tout con à fumer mais ce n'est pas le cas : je tire, je souffle, je m'enfume plus la tronche que le reste.
Après avoir cramé une dizaine d'allumettes à tenter de la rallumer, je rends les armes et pose la pipe dans le cendrier. Tranquille, elle a deux trous noirs au côté droit.

Pipe de maïs

Je rentre retrouver Élodie muni de mon plus beau sourire et de mon haleine de bucheron canadien. Je comprends à son regard que j'ai vite intérêt à me brosser les chicos avant de m'approcher de son périmètre de sécurité. Obéissant je m'exécute.

Galerie de Pilgrimbreizh

insigne route 661880 Town - South DakotaOrage sur ChadronCiel menacant sur ChadronCiel d'orage sur ChadronLever de soleil sur la Big Thompson River
Rockmount Cottage Estes ParkChevy Nomad 1955Héron cendréBaie de Chesapeake 2Saint Michaels Lighthouse, MarylandSaint Michaels Marina, Maryland
Levé de soleil sur Saint MichaelsHeures bleues Marina de Saint MichaelSonge d'une nuit de noceRêve flouDélicatesse

Galerie de Pilgrimbreizh sur Flickr.

jeudi 12 septembre 2013

Road Trip : 29 juillet : Le chemin des hors la loi

Avant de quitter le motel Raine, nous donnons les références du roman "une odyssée américaine" de Jim Harrison à la patronne, pensant que ça la fera certainement sourire de voir son établissement et sa ville décrits dans l’œuvre du romancier.

Pour atteindre Sioux City ce soir, nous ne prenons pas l'itinéraire le plus court et décidons de longer la rivière Niobrara par le "Outlaws Trail", le chemin des hors la loi.




Après quelques kilomètres, on comprends mieux pourquoi les gredins fuyant la justice empruntaient ce chemin. Le fait est qu'il ne risquaient pas d'être repris car il n'y a quasiment pas âme qui vive ! A tel point qu'en deux heures de route, nous avons croisé plus de dindes sauvages que de voitures ! La faible intensité du trafic routier a rendu les oiseaux complètement abrutis et ces derniers, campés sur le bitume, ne s'envolent qu'une fois que nous arrivons à leur portée, me forçant à piler, debout sur les freins.

Nous traversons quelques villes quasi désertes, avec en apothéose le passage d'un village de 1 habitant. Ça ne s'invente pas...

C'est une maison bleue...

Le temps maussade accentue le côté étrange de cette route et des paysages qu'elle traverse. C'est le bon moment pour écouter l'album "Nebraska" de Bruce Springsteen. Ça colle parfaitement ! C'en est même envoûtant.



Au fur et à mesure que l'asphalte défile vers l'Est, les prairies laissent place aux champs de maïs, annonçant l'arrivée imminente dans l'Iowa. 

Nous arrivons à l'hôtel "Stoney Creek" de Sioux City en milieu d'après-midi. L'emplacement de l'hôtel n'est pas idéal, mais l'établissement est magnifique :  Nous décidons, histoire de nous remettre de cette première semaine sur les routes, de profiter de la piscine et du jacuzzi. Il n'y a que nous deux. Le pied.



Bien reposés, nous gagnons le pub de l'hôtel, c'est l'heure de l'apéro
Hormis quelques hommes d'affaires accoudés au comptoir, il n'y a qu’Élodie et moi. Nous prenons place et je me dirige au comptoir avec la ferme intention de demander la carte des cocktails.

La serveuse, fort aimable, ne semble pas comprendre un broc de ce que je lui raconte. Un vrai dialogue de sourd, coupé court par un client qui reformule ma demande, sans y mettre d'accent français...ce qui semble convenir à la dame car là elle pige tout de suite. L'homme me tend alors sa carte d'identité sur laquelle figure un nom on ne peut plus français. Je le remercie et retourne m'assoir, un peu vexé tout de même de n'avoir pu me faire comprendre après un an de présence sur le sol américain...

Les conseils avisés du réceptionniste de l'hôtel nous ont menés au restaurant Famous Dave'soù nous retombons sur "l'homme providentiel du comptoir qui nous a sauvé l'apéro". Après un bref échange de sourire, il se dirige vers nous et entame la conversation. 

Restaurant Famous Dave's de Sioux City. Pour les gros appétits

Il a du sang français, mais il ne sait pas vraiment à quelle génération cela remonte. Il semble connaître un peu l'Europe, surtout les pays scandinaves dans lesquels il s'est plusieurs fois rendu pour suivre son fils qui évoluait dans l'équipe junior américaine de hockey sur glace. Hélas une vilaine blessure au genou l'a empêché de faire carrière.

Après l'avoir rassuré en lui disant qu'il ne nous dérangeait pas du tout, bien au contraire, et après lui avoir expliqué un peu notre parcours, il nous assène que selon lui, nous ratons le plus bel État de tous les États-Unis : le Minnesota. Là où il vit. Fier, il nous montre quelques photos prises avec son Blackberry de la vue qu'offre sa maison. C'est vrai que c'est beau. Nous le remercions pour ses conseils et lui promettons d'aller y faire un tour lors d'un prochain voyage. Voilà une rencontre bien agréable.

Etat du Minnesota. 

D'humeur téméraire, j'ose ce soir le chili con carne, après m'être tout de même enquit auprès de la serveuse qu'il n'était pas trop épicé. "Il n'est pas fort". Voilà ce qu'elle m'a répondu.

Nos seuils de tolérance aux épices ne doivent pas être au même niveau, car à la première bouchée, après m'être dit qu'en effet, il n'était pas trop fort, une espèce de seconde couche me met la bouche en ébullition et la larme à l’œil, bien entendu sous le regard amusé d’Élodie et son poulet pané.
Une gorgée de bière n'arrange absolument rien et je ne dois mon salut qu'au pain de maïs, que je prends grand soin de ne pas avaler d'un coup afin qu'il me dure tout le repas...

Ne voulant pas passer pour une fiotte aux yeux de mon épouse, je finis tant bien que mal mon assiette. J'ai chaud.

La nuit promet d'être mouvementée...

lundi 9 septembre 2013

Road Trip : 28 juillet : Valentine et ses alentours

La météo, clémente depuis le début de nos vacances, nous joue un vilain tour pour cette deuxième incursion dans le Nebraska. Le choix de s'arrêter à Valentine était motivé par la possibilité de naviguer en canoë sur la rivière Niobrara, une des plus belles des États-Unis. Hélas, le temps est très gris et le thermomètre n'atteint même pas les 20°C. Un peu limite pour une virée sur l'eau. Il va falloir trouver un plan B.

En attendant de trouver l'inspiration, nous commençons par une visite de la rue principale de Valentine, qui s'avère très rapide car, dimanche oblige, les magasins sont fermés, transformant la bourgade en ville fantôme.

Valentine, Nebraska, un dimanche matin...

Notre choix se porte finalement sur le refuge d'animaux sauvages de Valentine, un grand parc à ciel ouvert dans lequel cohabitent les bisons et les chiens de prairie. L'endroit est très calme, et nous ne croisons aucun animal. Pas de veine. Nous finissons par tomber sur un corral abandonné, offert au vent, à la rouille et aux herbes folles, colonisé par les hirondelles.

Coral à l'abandon.

Quelque peu déçu, nous rebroussons chemin, ralentis par quatre chevaux qui ne veulent pas nous laisser passer car ils ont décidés de camper là, en plein milieu du passage.

A force de psychologie équine et de chansons douces, ils finissent par nous laisser passer.
Avant de sortir du parc, nous tentons tout de même le dernier chemin praticable. Au bout de quelques mètres Élodie aperçoit au loin un bison, puis le reste de sa horde, composée de 11 têtes. Ça fait léger par rapport à la centaine de bisons que l'on a vu à Custer Park. Mais on ne voit pas cet animal sacré tous les jours, alors on se contente de notre sort, bien contents.

Le chef de la horde.

Le soir venu, nous décidons de tenter l'aventure au restaurant "Peppermill", la place gastronomique de la ville si l'on en croit Tripadvisor. C'est Élodie qui en a eut l'idée après avoir lu, dans le roman de Jim Harrison "une odyssée américaine", que le héros du livre s'y arrêtait pour dîner, juste avant de prendre une chambre au Motel Raine, justement là où nous dormons...

La réputation du restaurant n'est pas usurpée, on y mange très bien.

Il est encore tôt, aussi nous décidons de boire un dernier verre au bar lounge du motel. La patronne est là, fidèle au poste, entourée de quelques habitués qui après quelques minutes finissent par nous demander si Paris est aussi romantique que dans les films, et quelles sont nos spécialités culinaires.
En chauvin de base nous confirmons le caractère romantique de la capitale hexagonale et citons au hasard quelques plats servis en France. Les cuisses de grenouilles et les escargots les laissent perplexes et grimaçants.

Au fil de nos conversations avec la gérante, nous apprenons que l'établissement appartenait aux parents de son mari, qui, dans le cadre de son travail, est souvent en déplacement. Du coup c'est elle qui gère courageusement le motel, et elle fait du bon travail.

Demain, nous quittons le Nebraska en prenant la "route des hors la loi" jusqu'à Sioux City, dans l'Iowa.

vendredi 6 septembre 2013

Road Trip : 27 juillet : Au travers des Baldands

La journée ne devrait pas être violente. Du moins c'est ce qu'on pense...

Après avoir lamentablement perdu 5$ au blackjack virtuel du casino de l'hôtel Super 8 de Deadwood, nous chargeons la voiture et hop !

Le cap est fixé à l'Est, vers le Parc National des Badlands. Pour nous y rendre nous prévoyons d'emprunter l'autoroute 90 à partir de Sturgis.
Pour ceux qui ne connaissent pas, Sturgis est une jolie petite ville d'un peu plus de 6500 habitants pendant 11 mois de l'année, et de 506 500 habitants en août !

 


Ils arrivent de partout pour la "Bike Week", des États-Unis et du monde entier : les bikers ! les fans de Harley Davidson et de la culture associée à la marque. A la mi-août Sturgis va se transformer en un immense défouloir international sur fond de shows, de concerts et de binouzes ! Mais nous ne sommes que fin juillet, la ville est encore calme et nous ne faisons que la traverser. Dommage, nous aurions aimé voir un tel rassemblement. Bon moins Élodie c'est sûr...les nanas qui se promènent en bikini de la taille d'un timbre poste et s'entraînent au concours de Miss Tshirt mouillé en posant lascivement sur des grosses cylindrées la laissent de marbre. Moi aussi ! Si si !




A force de recherches, on finit par dégoter la route 44, quasiment parallèle à l'autoroute 90 et qui nous évite la monotonie de cette dernière. 
Le moins que l'on puisse dire c'est que nous ne sommes pas gênés par les autres voitures. Alors on lève le pied, on flâne, nous arrêtant de temps à autre pour prendre quelques clichés de villes fantômes et de carcasses de voitures.

 


A notre gauche se dessinent les collines qui annoncent l'entrée imminente du parc national des Badlands.

Constitué de buttes érodées et de prairies, Badlands est un endroit rude mais tout simplement magnifique ! Ici, les autorités se sont creusées la tête afin de faire passer la route panoramique aux abords des points de vue les plus sensationnels. On y rencontre : chiens de prairie, bisons, pronghorns, porcs-épics, renards, putois, mais aussi, crotales ! Quelques sentiers de randonnées sont aménagés, pour les plus courageux.

Attention aux serpents à sonnette

Peu après la sortie Nord du Parc, nous faisons un arrêt au drug store de Wall. L'endroit n'est pas forcément connu mais son histoire est une vraie Success Story à l'Américaine :

Hiver 1931, Dorothy et Ted Hustead décident d'acheter la seule et unique épicerie de la ville de Wall, à la frontière des Badlands. Le commerce n'est pas florissant, les voitures passent sans jamais s'arrêter. Si bien qu'en 1936 le couple est prêt à tout laisser tomber.
A force de se demander ce qu'ils pourraient bien offrir pour attirer le client, Dorothy trouve la solution. Nous sommes dans les années 30, les voitures ne sont pas climatisées, ne roulent pas vite, alors traverser les Badlands poussiéreuses et sèches est un vrai défi ! Voilà la solution, offrir gratuitement de l'eau fraiche aux gens de passage. Et voilà, un panneau publicitaire posé en bordure de route fait le reste. Les touristes s'arrêtent se désaltérer et repartent immanquablement avec un petit quelque chose sous le bras. Depuis, le Drug Store de Wall n'a cessé de croître et fait vivre une ville entière. On y trouve de tout, des objets souvenirs, des bijoux, des vêtements, des boutiques d'art, un T-rex animé qui fait peur aux enfants, des stands de bouffe bien sûr...N'importe quel touriste empruntant l'autoroute 90, qu'il aille vers l'Est ou l'Ouest s'arrête à Wall.

Sur le parking du drug store de Wall - C'est bon Dédé t'as rien oublié ?

Il nous reste environ 3 heures de route direction le Sud Est, vers Valentine. Nous aimerions arriver avant la nuit, alors on se résigne à emprunter l'autoroute. Saint-Christophe, le patron des voyageurs, devait veiller sur nous, car grâce à cette décision, nous atterrissons, après avoir été intrigué par plusieurs panneaux publicitaires, dans l'endroit le plus formidable de tout notre voyage : 1880 town.




Situé en pleine prairie, ce musée à ciel ouvert rassemble des bâtiments originaux de villes westerns, mais aussi des éléments de décors du film "danse avec les loups".

Nous pressons le pas car le parc ferme dans une heure et nous souhaitons en voir le plus possible. Il n'y a plus que quelques familles qui se promènent, toutes vêtues en tenue d'époque, fagotées en cowboy ou en danseuse de cabaret ! Nous n'avions pas percuté en passant devant, mais le parc propose, pour 5$, la location de costumes aussi authentiques les uns que les autres. Les familles qui en ont loués s'éclatent, posant tantôt au comptoir du saloon, tantôt derrière les barreaux de la prison, dans le train de marchandises...Tout cela respire la joie et ça fait plaisir. 
Quel endroit incroyable !

Intérieur authentique du saloon de 1880 town 

1880 town, version Magritte

Le tour du parc achevé, nous remontons en voiture. Le soleil est presque couché, illuminant la plaine herbeuse d'un rouge intense. L'heure bleue ne va pas tarder. Avant de récupérer la route 83 vers le Sud, nous devons encore effectuer quelques kilomètres sur l'autoroute, vers l'Est, ce qui implique malheureusement de contempler le couché de soleil dans le rétroviseur. 

La nuit est tombée, la route 83 Sud est rectiligne, peu fréquentée, ce qui n'empêche pas de croiser quelques fumiers de lapins qui restent en plein phare, histoire de bien vous tuer les yeux.




Tout est calme et noir d'encre. Elodie somnole pendant que je secoue la tête et gesticule au rythme des chansons de la station de radio Classic Rock. J'adore ces moments là...

Nous arrivons au motel Raine de Valentine à 22h00. La patronne a l'air sympathique et accepte, malgré l'heure tardive, de nous servir un petit plat, une bière et un pepsi.

La journée qui devait être calme s'est avérée riche en découvertes. Nous nous endormons fatigués mais heureux.

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